Il y a un an, Air Liquide se montrait peu disert sur le projet pilote d’usine du futur sur lequel il planchait. Sa discrétion a payé. L’industriel français, numéro un mondial des gaz industriels et médicaux (15,4 milliards d’euros de chiffre d’affaires en 2014), a vu le 9 février son projet « Connect » labellisé « vitrine technologique » par l’Alliance pour l’Industrie du futur, qui réunit les organisations professionnelles de l’Industrie et du Numérique pour gérer le déploiement du plan « Industrie du Futur » en France.
Air Liquide va investir 20 millions d’euros d’ici 2017 pour rendre opérationnel Connect. En quoi consiste-t-il ? Il s’agit de créer en région lyonnaise un centre de pilotage « unique dans l’industrie des gaz industriels », affirme le groupe, car « capable de piloter et d’optimiser la production, l’efficacité énergétique et la fiabilité » d’une vingtaine de sites français alimentant par canalisation des clients industriels en oxygène, azote, argon et hydrogène. Mais aussi de mener des actions de maintenance prédictives. Les équipes des sites pourraient ainsi se concentrer pour leur part sur la sécurité et la disponibilité des équipements.